C'est immense un Corsica ferry. On a accroché nos petits vélos à côté des gros camions. On a eu du mal à sortir sur le pont, on s'est perdu dans les salles qui diffusent bfm... puis on s'est endormis dans une salle paisible qui était fermée (Léon a même posé le hamac)

 Petits vélos dans le ferry

Le levé du jour et du soleil à Bastia nous annonce un beau temps ! On roule vers Le Cap Corse. C'est très beau et très sauvage, on en prend pleins les yeux entre cailloux verts, chèvres, îlots et maquis. On s'endort au pied d'une tour génoise après avoir mangé au soleil couchant en appelant notre grande sœur.

On a comme idée en-tête de rejoindre Simon à Corte. Alors on a quelques kilomètres à faire pour éviter la T20. Les routes du Cap sont paisibles même si elles grimpent bien, le soleil est au rendez-vous et c'est super beau encore ! A Canari, vers midi on fait une petite photo de l'auberge du chat qui pêche pour Daniel. C'est qu'une heure trente plus tard que nous remontons en selle après avoir eu la vision de la vie à la Corse du teneur de cette auberge. Pas de bol elle était fermée mais au moins maintenant on sait pourquoi ! Après un ravito à Saint-Florent, on s'attaque au désert des Agriates. Le soleil tombe doucement, les couleurs sont supers belles, on trouve un petit abris pour dormir et faire un feu. On discute tard mais demain on se lève tôt parce qu'il reste pas moins de 3 cols pour atteindre Corte. Dans la fin de la première montée, à Novella, on prend un sirop dans le foyer rural, le monsieur tout gentil nous offre les Canistrelli et nous fait vider nos bouteilles qu'on avait rempli à la fontaine ! On voit une micheline depuis Léon n'a qu'une idée en tête prendre la micheline. Dommage que les vélos soient interdits...

Aiguilles de Popolasca
Les aiguilles

A Ponte à a Leccia, on mange un bout et un monsieur nous dit qu'il annonce la neige le lendemain en basse altitude. Ok, faudra peut-être qu'on s'inquiète de regarder la météo, tout le monde dit qu'il fait étonnamment beau peut-être que ça va plus durer... on finit difficilement les deux cols suivants et on retrouve par hasard Simon dans Corte, c'est vrai que c'est pas grand. Aussi fatigué que nous mais pas pour les mêmes raisons, on fait tranquille au bungalow. On fait des plans, on regarde la météo et on refait des plans.

Finalement, après avoir cherché où grimper on va juste se balader. Il a presque pas plu, la météo dit n'importe quoi ! Donc le col de Vergio ça passe demain !

Au réveil, quelques nuages mais surtout du soleil ! C'est parti pour 50km de montée. Les gorges sont supers jolies (ça montait alors j'ai pas pris de photos...). On arrive au lac, on a la vue sur le monte Cinto. À peine au-dessus, on se fait un petit pic nic. Simon voit que la météo tourne mal et nous dit "Ciao bye" non en vrai trop gentil avec Charlotte, ils piquent nos lourdes montures et on continu avec les leur. Au bout de très très peu de temps la pluie tombe, puis elle se transforme en neige, puis ça commence à tenir, puis ça tient vraiment et puis y en a vraiment beaucoup... Mon vélo a des pneus un peu lisses (qui ont déjà fait 15 000km aussi...) et ben pour démarrer une personne me pousse puis deux puis on tracte avec le vtt, puis on pousse. On a pas fait 500m en 30min mais on a bien rigolé. Simon arrive à démarrer enfin avec ! On ne s'arrête plus ! À part lorsqu'on croise le chasse-neige à 4km du col. La fin monte toute seule !

Dernière photo au sommet avant de prendre la pluie dans la descente

Merci encore à Simon et Charlotte pour l'accueil au bungalow et d'avoir déplacé quelques kilomètres les gros vélos ! On fait une petite photo puis on se caille alors ils repartent vers Corte et nous direction Porto. Je me rends compte alors que j'ai perdu un des deux patins arrières dans la manip. Alors on va descendre doucement. 10km plus bas on s'est déjà arrêté pleins de fois pour chasser les onglets. Frigorifiés, on toque à un hôtel où y a de la lumière. D'abord, il dit qu'il est fermé et qu'il doit partir. Puis dis ok pour deux cafés, mais juste le temps de le boire. Et finalement, il allume la cheminée et appelle son cousin pour savoir s'il y a des restaurants ouverts à Porto, on se réchauffe 30min et on repart sous la grosse drache. On arrive à 17h30 transit de froid à Porto. On se rappelle plus de ce qu'il nous a dit, mais un repas au chaud ça nous semble une bonne idée. On commence par se réchauffer dans un magazin puis on descend vers un resto. Il y a un magnifique soleil couchant entre les nuages. Lorsque l'on arrive là-bas on sent que c'est chicos. Mais on met quand même tout à sécher et on se met en claquettes chaussettes. On commande des plats qui nous paraissent abordables mais quand ce sont des entrées qui arrivent on se rend compte à quel point on est déconnectés ! Bref on rigole bien c'est bon et puis on a pleins de desserts à la tente. Notre seule option est une tour génoise mais en discutant avec les piliers du bar, on comprend que ça va pas faire "j'y ai dormi qu'une fois, je devais avoir 20 ans, dans la pente tout serré, c'est la pire nuit de ma vie" mais le serveur nous indique une forêt un peu plus loin. Elle fera très bien.

Soleil couchant avec quelques restes de nuages à Porto

Après un bon dodo, on se met en action tard. On a presque 80km et beaucoup trop de déniv pour rejoindre Emma à Lava, elle vient d'arriver à Ajaccio. Surtout que le vélo de Léon fait un très mauvais bruit de jeu dans le roulement du pédalier... on arrête une voiture de rallye qui n'a pas la clef qu'on veut puis un pick up qui n'a pas de WD40 mais ils sont ok pour nous monter à Piana (yes 400m de déniv en plus en moins à faire !) En plus là-bas il y a un mécano qui travaille sur sa voiture d'après la voiture de rallye. On voit tous les beaux kilomètres de la journée passés en quelques minutes, le cœur dans la montagne persée qui avait marqué notre voyage familial il y a quelques années... mais c'est quand même pas mal parce que le mécano est là et il nous prête tous ses outils. On démonte tout, on nettoie tout, on répart le porte bagage de Léon. Et ça fait toujours autant de bruit... pleins de gras et il nous rassure que c'est bien le roulement à billes et qu'on abîme pas le cadre du vélo. Il est alors 14h et on n'a pas commencé la journée. Emma nous a trouvé un abris et un endroit pour les tentes, il annonce de la pluie. On retrouve Emma à 20h. On mange sous l'abris, c'est parfait !

On est tellement descendu la veille qu'on sait qu'y a une partie où on devra pousser les vélos. Pas motivés, on se fait une journée de repos. On a beau être lundi et plus dimanche les magasins ici sont pas plus ouverts donc on attaque sérieusement dans nos réserves. On prend le créneau sans pluie pour se balader et ça attaque de plus belle dans la soirée avec du vent, l'abris ne suffit pas tellement.

Demain on va à Ajaccio chercher des patins et peut-être réparé le vélo de Léon puis on a trouvé un Warmshowers et ça ça va faire du bien !!;)