Les pipelettes à bicyclette

6.00 : tous les passagers sont priés de débarquer du ferry Grimaldi line.
Nous voilà propulsées sur une longue ligne droite à Palerme en Sicile.

Les italiens sont des lève-tard, il n’y pas encore de trafic, sauf des camions poubelles. On s’enfuit de la ville et de l’odeur nauséabonde, direction les montagnes.

Aujourd’hui, on est ambitieuses, on veut  rejoindre San Vito Lo Capo, soit pédaler plus de 100km et 1400m de déniv. Aujourd’hui les paysages sont timides, ils sont vêtus d’un voile blanc, ils ne seront pas divertissants !

En plus c’est pâque, une fêtes très importante en Sicile, toutes les familles se rassemblent pour aller à la messe et manger ensemble.

Bref on se sent un peu en décalage et pourtant petit à petit on arrive à San Vito ! Fières de nous, on décide qu’on a mérité une glace.
« Prunette je te promets cette montagne elle est magnifique » « Mag avec le sirocco on voit rien »

Oufff nos pronostics météo étaient bons ! On retrouve les reliefs et les couleurs ! C’est beau, on campe au pied de la falaise au milieu des fleurs, on grimpe et on se repose dans une petite grotte….

Pepe, un ami sicilien nous rejoint avec tous les restes de Pâque que sa maman à cuisiner, au final on fêtera la Pasqueta ! En Sicile c’est la première découverte culinaire pour Prune son sourire en dit long !!

Pendant deux jours on profite de cet endroit pour initier Pepe à l’escalade sur rocher naturel…

Malheureusement il faut une carte pour prendre une douche au camping, notre mission secrète pour « emprunter » les douches a échouée ! La question de la propreté est critique, on décide d’aller se laver dans des thermes conseillées par un ami de Pepe.

Ensuite, on rejoint une réserve naturelle entre Mondello et Palermo pour dormir entre les falaises et la mer. (c’est le lieu où j’avais bu de l’essence l’année dernière)…

Le lendemain on déambule dans Palerme au milieu des églises et des palais c’est impressionnant !! Palermo c’est une grande fourmilière sans reine, en désordre, voilà un exemple : on a trouvé un réchaud à gaz pour remplacer le notre, au milieu d’un magasin de costume !! Grâce aux conseils de Pepe, Prune goûte du poisson et moi des pâtes à la norma avec des spécialités d’ici. On savoure ce repas sur la place d’un marché typique de la ville, l’ambiance est festive.

Ensuite, on quitte la confusion de Palermo pour retrouver le calme au pied du massif montagneux des Madonies. Dernière soirée avec Pepino, demain on reprend le vélo avec Prunette !

On se réveille gentillement à 9h, on laisse Pepe dormir encore un peu et on remonte nos vélos. Ça y est, on se remet à rouler !

Il fait beau, la montée est sinueuse dans des grands pâturages jonchés de fleurs jaunes, violettes, bleus... du Portella Colla, il nous reste pas moins de 1418m de descente avec des décors montagneux jusqu'à Cefalù.

On arrive à la mer dans l'après-midi, une petite pizza et une glace au bar du centre du village nous rassasient. On prend notre temps et on intrigue les passants. Mag discute avec Francesco et lui demande s'il sait où l'on peut monter la tente, ni une ni deux il nous mène à son hôtel où il nous prête un petit appartement. Y a des terrasses sur le toit avec vue sur le couché du soleil, une douche et un lit moelleux !

On profite de savoir que l'on a une douche pour faire notre premier bain salé du voyage.

Encore merci à Francesco !!

On repart le lendemain, propres et bien reposées en direction du parc des Nebrodi où l'on a rendez-vous avec Salvo un ami grimpeur de Magali pour profiter de la fin de semaine ensemble.

La route du bord de mer est très sympa, belle vue sur les îles éoliennes.

On rattrape alors trois papis cyclistes, un parle français et nous entend alors. On discute toute la montée jusqu'à Santo Stefano avec les trois puis ils nous offrent une glace dans une brioche dans cette ville de la céramique.

On roule encore 30km sur le plat, on fait nos courses et un petit pic nic avant d'attaquer la montée. Les enfants sortent de l'école et font du vélo sur la place alors ils font la course avec Mag et les mamans nous offrent une colombe de Pâques (pas moins de 1,5kg de brioche à porter... mais ça se mange très vite ici ^^).

Dans la montée vers Alcara li Fusi, on croise une dame qui appelle sa sœur pour qu'on dorme devant son magasin. On se rend alors au carrefour express de Alcara pour dormir dans le petit parc fermé la nuit, c'est pas le bivouac rêvé mais on est fatigué ça nous va bien de pas chercher...

On se réveille tôt et on part vite, sur la place du village on prend le petit dej en attendant Salvo.

Il se gare, prépare son vélo et hop on monte au site d'escalade sur la Rocca Calanna.

Une dalle, un miroir de faille impressionnant et très beau à grimper !

Il fait chaud alors on redescend boire un coup à la pizzeria où on a laissé nos vélos. Ils nous expliquent que le nom des voies est en relation avec les arbres et fleurs qu'ils ont dans leur jardin.

On ne traine pas trop car il reste plus de 600m à monter pour atteindre le Rigufio del Sole où on veut bivouaquer.

Le spot de bivouac que nous a dégoté Salvo en valait la fatiguante montée.

Couché de soleil, îles éoliennes, pâturage, pelouse parfaite et feux, une soirée très chouette !

Le réveil est rapide lorsque le soleil fait cocotte minute sur la tente. Salvo nous aide à régler un peu nos vélos puis on descend la piste.

On dit au revoir à Salvo mais on le revoit vite (il a toutes nos affaires d'escalade !). Grazie mille Salvo per tutti !

On reprend de la route asphalté et raide puis moins raide en direction d'une petite ferme proche du Pizzo di Cucullo.

Encore une journée avec du déniv, on est contente de découvrir la ferme, de prendre une douche et se reposer. On prend l'apéro avec les voisins, un petit enfant Nino fait des dessins avec Mag, le soleil nous laisse encore admirer des belles couleurs rouges dans le ciel.

Lundi, on profite du lieu reposant pour ne pas bouger de la journée à part une petite montée au sommet voisin pour voir l'Etna. On partage un repas bien sympathique avec Valentine et Ivan !

Reposées, on repart mardi en direction des Gole d'Alcantara. La piste conseillée par nos hôtes est raide, mais débouche sur un chouette plateau.

On descend à Randazzo où l'on fait une première pause repas.

On se laisse glisser jusqu'aux Gole, on passe sous la barrière pour rejoindre cette gorge impressionnante. Mag s'y baigne et Prune finit son livre.

On réfléchit un peu : on va pas pouvoir dormir à proximité. Cela veut dire qu'on pensait avoir finit notre journée et qu'on a enchaîné vers 500m de déniv pour rejoindre une montagne pour la nuit. La montée est tout au mental mais le couché de soleil sur l'Etna vaut la peine.

Dès qu'on a trouvé un petit endroit plat, on mange et s'endort rapidement !

 

On se lève avec pas mal de vent sur notre petite crête vu 360°, pas mal trouvé dans la peine ombre !! Un dernier col raide dans des vallées terrassées puis on redescend sur Taormina, une petite visite du centre touristique puis on se dirige vers la gare. On prend une glace en apéro et on prend alors le train pour entrer dans Catania.

 

La suite au prochain épisode...

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