On débarque à Patras vers 13h. L'objectif est de profiter de la ville pour faire une lessive et acheter un matelas (Mag l'a oublié en Sicile) et puis de partir direction Leonidio par les montagnes.
Le programme s'arrête vite lorsque Mag revient avec son matelas, la machine tourne toujours mais le téléphone de Mag s'éteint. L'eau de la veille s'est infiltré lentement.
On hésite sur le programme, ça sera finalement de rester le we et tenter la réparation lundi. On se dirige vers la mer en espèrent trouver où bivouaquer dans cette grande ville (qui est la troisième plus grande de Grèce avec moins de 200 000 habitants).
On rencontre alors une voyageuse française en van, Charlotte. Ni une ni deux nos affaires sont dans le camion et on va voir un concert latinos-grec revisité ! Un quatrième français Thomas nous rejoint pour boire une bière et danser au rythme de la musique.
À 3h du matin, nous revoilà sur nos vélos à bartasser dans un parc pas plus inspirant que ppm pour dormir, on trouve un coin calme quelques kilomètres plus loin.
Au matin, on regarde la mer, on va à un marché de créateur, on mange au resto avec les deux autres français où l'on goûte quelques spécialités (le fromage frit et le dakos c'est pas mal ^^). On visite la ville et trouve un café sympa pour la fin d'aprèm.
Petit bain à la mer mouvementée pour Mag avant de prendre une douche dans le logement de Thomas et nous voilà à un nouveau concert plus rock dans le centre ville !
Ça y est, on est lundi. On laisse le téléphone au réparateur, on fait le marché, on mange, on fait la sieste et il a finit de réparer !
On part alors à l'assaut des montagnes, on veut aller tout droit vers Leonidio. Quelques personnes nous offrent de l'eau et de l'inquiétude face à notre plan.
Mais tête de mules, on monte sous la chaleur de l'après-midi dans la vallée. Au bout de quelques 600m de déniv, on veut dormir, le premier endroit qu'on trouve sera le bon ! Après s'être fait emmerder par des gars, ça sera pas le bon et on range notre popote et on continue la montée.
On trouve un endroit plus tranquille un peu plus loin. La nuit sera mouvementée par du vent et une pluie boueuse.
Au réveil, le vent ne s'est pas calmé avec les rafales et la montée, parfois on pose le pied à terre. La route devient rapidement une piste et là on comprend ce que les gens ont essayé de nous dire...
On s'acharne et on rejoint une route, le brouillard tombe, on se retrouve rapidement dans la touille... alors on change de plan, on va redescendre direction la mer pour rejoindre l'eurovelo 8 et aller plus vite que sur les pistes.
La descente n'en est pas moins tumultueuse route fraichement goudronnée qui s'arrêtent nettes, des pistes et des tuyaux d'eau font des douches à éviter...
En bas, on achète pleins de biscuits style pain d'épice, on nous offre des mandarines en quantité "lourdes" mais si bonnes ! Et l'eurovelo ne nous accélère pas, passage à gué, on démonte les vélos, pieds nus, on passe...
Cette journée se finit par un bivouac au bord de la mer, le paysage est fou, on dirait un lac !
On roule sur l'eurovelo, il fait beau, on longe la mer avec les montagnes en face, c'est plat, ça avance super bien !
Mais nous voilà déjà attirées par les montagnes. Pour rejoindre la côte est du Péloponnèse, on se lance dans une vallée inhabitée, bien sûr quelques dizaines de kilomètres sur une piste sera au rendez vous mais le décor en vaut l'effort !
Le bivouac dans un champ d'olivier avec les chants des chacals est parfait (il paraît que c'est inoffensif pour l'Homme).
On finit la piste, rejoint la civilisation où l'on fait le marché, on nous offre un concombre qui sera parfait dans notre salade de pâtes. Les paysages sont toujours différents et beaux. On rejoint la mer pour dormir dans une petite crique avec vue sur le Golf Argolic.
La route du bord de mer qui rejoint Leonidio monte et descend mais se fait à vive allure, on a hâte d'aller grimper.
Chaque petit col cache un nouveau décor, les montagnes vertes qui se jettent dans l'eau nous étonnent et puis quand on attaque à remonter la vallée vers Leonidio, on découvre les falaises ocres qui vont nous accueillir pour les prochains jours.